Les années de guerre
Wolfram est appelé en mars 1942 et rejoint en premier lieu le Reichsarbeitdienst (formation pré-militaire) dans un camp situé en Basse-Bavière.
Ce qu’il y vit est à l’extrême opposé de ce qu’il vient de connaître à Oberammergau.
Rien de ce qui lui est cher n’a d’importance et chacun est soumis entièrement à la brutalité du système. Il se sent complètement étranger.
En été 1942, tout son groupe traverse la Russie occupée en train de marchandises pour arriver en Crimée.
Là, ils sont employés comme personnel au sol dans un aéroport militaire près du front.
Wolfram doit cesser cette activité quand il contracte une diphtérie qui nécessite un traitement extrêment violent.
Il survit de justesse à une paralysie générale des nerfs - suite prévisible de ce traitement - dans des hôpitaux militaires, d’abord en Ukraine puis à Marienbad.
En été 1943, il est estimé guéri mais il peut encore être mobilisé de façon réduite.
Il est enrôlé dans l’artillerie et reçoit une formation de radiotélégraphiste. A partir de janvier 1944, il est stationné en Normandie où
il subit le débarquement dans toute son horreur. Il est fait prisonnier par les américains et après un court séjour en Angleterre passe deux ans à Oklahoma (USA).
Il participe à la récolte de coton puis travaille dans le garage du camp militaire. Il improvise des outils qu’il utilise pour fabriquer des jouets pour
les ouvriers civils américains avec lesquels il travaille.
Il est congédié en été 1946 et retourne à Pforzheim qui entre temps a été détruite par les bombardements.
Heureusement il retrouve sa famille la plus proche en vie et la maison parentale intacte.